• Prénom & Nom : Skylar James
  
• Âge : 29 ans, née le 22 mai 1988
  
• Avatar :Laura Vandervoort
  
• Race : Psi
  
• Orientation Sexuelle : Hétérosexuelle
  
• Statut marital : Célibataire
  
• Métier du personnage : Dessinatrice/Illustratrice
  
• Lien(s) avec les autres personnages en jeu : Aucun lien
  
• Groupe (sauf pour les Humains) : Clan
  

Pour les Psis :

• Rang : Oracle
  
• Capacité psychique : Clairvoyance du passé, du présent et du futur
  

"Qu’est-ce que…?!!"

Le bébé est là, mais il ne pousse aucun cri. Ce n’est même pas qu’il ne respire pas, il a la bouche ouverte, mais sur un cri muet. C’est ainsi qu’a commencé la vie d’une petite fille psi. Les parents ont paniqué au départ, la maternité ne comprenait pas, eux savaient. Ils l’ont fait tester et lorsque le verdict est tombé, ils ont disparu avec le bébé. La petite fille était née sans corde vocale. Une première dans le genre. Quelques semaines plus tard, sur le perron des Lance, était posé le corps d’une petite fille, blonde aux yeux bleus, une lettre dans le couffin dans lequel on venait de la poser spécifiait que les parents ne pouvaient pas lui procurer ce dont elle avait besoin, mais que le clan lui pourrait, parce que jamais ce bébé ne pousserait le moindre cri.

Ce sont les James qui ont accueilli le bébé. Eux encore qui lui ont donné une identité. Ce n’était pas très dur au fond, elle n’avait que quelques semaines et vu que le bébé avait été déposé loin de son lieu de naissance, personne n’avait entendu parler d’elle. On la déclara comme dernière née de la famille James. Skylar James venait de voir enfin le jour. Outre son manque total de corde vocale, elle était en bonne santé. Enfin assez calme au demeurant. Chacun dans le clan était persuadé de savoir pourquoi. Après tout, la perte d’un sens était souvent liée au pouvoir de clairvoyance. Un don dur à porter, mais qui était nécessaire pour le clan.

La petite grandit tranquillement, trouva son bonheur dans l’école, dans les activités sportives. Son manque de parole ne l’empêchait pas de participer en classe, même si bien entendu, elle était dans une classe adaptée. Elle n’était pas du genre à broyer du noir sur ce qui lui manquait, même si parfois, elle se demandait bien pourquoi le destin avait été si cruel avec elle. Le plus gros problème arriva lors d’une de ses premières visions. Non préparés à cela, les professeurs ont eu peur et ont directement appelés les urgences. Bien évidemment, comment ne pas avoir peur, quand les yeux d’un enfant se couvrent d’un voile blanchâtre et qu’il s’évanouit limite devant vous, surtout quand il n’a que cinq ans.

Heureusement, le médecin du clan est rapidement arrivé pour prendre en charge la gamine et la ramener chez elle. À partir de cet instant, plus rien n’a été pareil. Il fallait trouver un moyen pour la petite de décrire ce qu’elle voyait, la parole ne pouvant le permettre et la langue des signes n’était pas pratiquée par tout le monde. C’est ainsi qu’elle s’est mise au dessin la première fois, pour ne plus jamais lâcher son crayon et son cahier de dessin. Au fil du temps, les visions se sont éparpillés, bien évidemment, cela venait parfois sans qu’on ne le remarque, mais elle a tout de même pu suivre un enseignement scolaire classique. Jusqu’au jour où l’un de ses camarades s’est posé la mauvaise question.

Il a voulu tester, voir si elle était réellement incapable de crier, et pour cela, il l’a acculé dans un coin. Elle n’avait que dix ans et ne savait pas se défendre. Sans possibilités de crier, elle s’est tout de même débattus et a donné de nombreux coups avant que finalement l’un de ses camarades, alerté par son absence ne les trouve et n’appelle un professeur en hurlant. La petite a directement décidé qu’elle refusait d’être un poids, pour tout le monde et a commencé le Karaté. Allié au Taï Chi, les deux disciplines martiales lui permirent de s’épanouir, de se défendre, mais aussi de maîtriser un peu mieux ses visions. Elle a évolué, grandit, devenant l’Oracle du clan. Amoureuse du dessin, elle décida de devenir illustratrice, ce qui lui permettait de travailler chez elle, et de rester près du clan en cas de besoin.

Aujourd’hui, ex-fiancé à un homme qui ne cherchait qu’à profiter de son statut au sein du clan, elle reprend une vie plus calme. Elle travaille pour une maison d’édition, vit avec sa famille. Qu’est-ce qu’elle pourrait demander de plus si ce n’est peut-être un avenir moins sombre que ce qu’elle a déjà vu dans ses visions.



La journée avait bien commencé. Honnêtement, qui aurait pensé que ce contrat se passerait aussi bien ? Certainement pas Skylar qui avait vu d’un bien mauvais oeil son concurrent de toujours se radiner avec de superbe dessin bien mieux que ceux qu’elle avait fait. C’était ce qu’il avait dit. La jeune femme l’avait regardé avec un sourcil levé, signe qu’elle n’en avait strictement rien à faire de son opinion, après tout, ce n’était pas la sienne qui comptait au final, mais plutôt celle de l’auteur. Elle savait ses dessins très avant-gardistes, mais il s’agissait de science-fiction, alors pourquoi ne pas oser et essayer autre chose ? La réponse avait été simple de la part de son ‘collègue’ : L’innovation est synonyme de perdition. Crétin… Voilà ce qu’avait pensé la blonde à le regarder tenté de se vendre comme s’il était le seul à pouvoir satisfaire le client. Alors imaginez la tête qu’il a fait lorsqu’il s’est rendu compte que seuls les dessins de Sky avait attiré l’attention de l’auteur. Il était sorti en trombe de la pièce et avait sauté sur l’illustratrice peu de temps après.

« T’imagine pas meilleure que moi parce qu’ils te font une fleur. C’est juste qu’ils ont pitié. »

La jeune femme regarda Jack, son partenaire de toujours. Son brave Jack, humain cent pour cent qui avait appris le langage des signes pour elle, pour l’aider. La blonde se mit alors à signer et un signe de dégoût s’empara de la bouche de l’abruti.

"Je ne comprends pas pourquoi ils auraient eu pitié de moi."

Régis la regarda avec un rictus qui ne disait rien qui vaille.

« Tout simplement parce que t’es handicapé, tu seras toujours favorisé par rapport aux autres. »

Son sang ne fit qu’un tour dans ses veines, elle était prête à lui sauter dessus à lui faire mal. Pourtant, c’est avec calme qu’elle reprit les signes. Jack quand à lui avait du mal à ne pas montrer son animosité tant il était outré par ce que venait de dire Régis.

"Honnêtement ? Tu es un idiot. Si tu tenais compte des besoins de l’auteur et de ses demandes, tes créations seraient aussi choisies. Mais tu t’en fiche, tu décides de n’en faire toujours qu’à ta tête. Au fond, tu es juste égoïste et tu essayes de te prendre pour un grand, alors que tu ne cherches que l’admiration des autres."

Jack s’arrêta un instant et plongea son regard dans celui de Sky avant de reprendre.

« Maintenant si tu veux bien, on a un projet dont il faut qu’on discute. »

Et ils s’éclipsèrent tous les deux. Les yeux de la blonde étaient brillants de larmes qu’elle ne laisserait jamais couler. Hors de question de montrer qu’il était tombé juste. Parfois elle se posait aussi des questions. Pourquoi choisissait-on toujours ses dessins ? D’accord, on lui avait souvent dit qu’elle avait de l’or dans les mains, pour autant, elle avait toujours l’impression qu’on la favorisait, parce qu’elle n’était pas normale, parce qu’elle était handicapée. Et cela lui rongeait le coeur petit à petit.

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